Quatrième (droits de)
Les confins situés entre pays
de Quatrième et pays de Huitième faisaient l’objet d’un trafic frauduleux important.
De nombreux contrebandiers d’eaux-de-vie
se firent prendre entre le Beauvaisis et la Picardie, comme ces deux inconnus à cheval qui
s’étaient approvisionnés à Feuquières en Beauvaisis et se
rendaient à Hornoy. Leurs six barils, d’une valeur estimée
à 160 livres, furent saisis et consignés par les commis
aux exercices du département
de Grandvilliers le 29 décembre 1763. Ces derniers voulurent
mener les deux fraudeurs en prison mais l’un d’eux prit la
fuite. De tels épisodes se succédaient avec une grande
régularité, au rythme d’une vingtaine par an en moyenne
dans les années 1770 et d’une
trentaine dans les années 1780
dans la direction des
aides d’Amiens. Il ne
fait pas de doute que la contrebande d’eaux-de-vie constituait un métier dont les
pauvres gens n’entendaient pas se défaire, jugeant qu’il
relevait d’une justice sociale qui leur était due. Les
fraudeurs qui firent la route entre Hamel en Beauvaisis et
Bocquel-Essertaux en Picardie en décembre 1769
proclamèrent aux commis qui les appréhendaient que
« chacun faisait son métier et se procurait la subsistance
comme il pouvait » ; ils sortirent leurs bâtons et
frappèrent les commis.
Sources et références bibliographiques:
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Sources archivistiques:
- AD Sommes, 1C 2449.
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Sources imprimées:
- Jean-Louis Moreau de Beaumont, Mémoires concernant les droits impositions en Europe, tome 3, Paris, Imprimerie royale, 1769, p. 331.
Quatrième (droits de) » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr.
Date de consultation : 22/12/2024
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