Peccais
Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE D-17842,
Carte des salines de Peccais dans le Bas Languedoc, 1763
Moyennant quoi, les propriétaires étaient tenus de
fournir à la Ferme 300 000 minots de sel par an, avec une
réserve pour quatre ans, et d’entretenir les salins, les
digues et chaussées alentours. Les salins de Peccais
étaient sous la police des officiers du bureau des finances de Montpellier qui se transportaient chaque année
sur les lieux pour évaluer la récolte et la qualité du
sel. Les salines fournissaient le Languedoc, l’Auvergne et le Rouergue, le
Roussillon, mais aussi la Savoie, la Suisse et les
Dombes. Le Dauphiné en fut également approvisionné, mais jusqu’au
milieu du XVIIe siècle seulement. Les voituriers faisaient
enregistrer leurs lettres à la juridiction des gabelles d’Aigues-Mortes
et en donnaient copie au procureur de Peccais. Chargements
et déchargements des sels étaient strictement contrôlés
par les gardes et contre-gardes de la Ferme, en liaison
avec les officiers des gabelles de Beaucaire, Tarascon,
Saint-Esprit, selon les routes empruntées par les
voitures.Le sel de cette région fut toujours apprécié des
consommateurs. Voltaire en défendit l’approvisionnement
pour le pays de Gex : « Au sel
de Peccais, dont le pays de Gex a toujours fait usage, a
été substitué, le 1er octobre 1774, du sel de Provence,
sale, dégoûtant, mélangé d’une terre rouge, nuisible aux
hommes, aux bestiaux et à la fabrication des fromages du
pays».
Sources et références bibliographiques:
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Sources archivistiques:
- AD de l’Hérault, 3F 1 à 77 : Fonds des Salins de Peccais (1538-1892).
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Sources imprimées:
- Lettres patentes du Roy qui ordonnent, conformément à l’arrêt du vingt-sept novembre 1717, que les greniers chambres à sel du païs de Roussillon, Conflans Cerdaigne seront fournis du Sel de Peccais à commencer du premier octobre 1718, Paris, 20 janvier 1718.
- Arrêt du Conseil d’Etat autorisant Armand Pillavoine, fermier général des gabelles, à fournir de sel de Peccais les greniers de Dauphiné, 22 novembre 1720.
- Arrêt du Conseil d’Etat qui révoque l’adjudication faite à J. Rocher des cinq sols par minot de sel ordonnés être levés dans les greniers et chambres à sel des gabelles de Languedoc, Lyonnais, Rouerge et Auvergne, pour les réparations à faire aux chaussées du Rhône et salins de Peccais et ordonne que lesdits cinq sols seront levés au profit du roi, 12 avril 1723.
- Jacques-Nicolas Bellin, Environs d'Aigue Mortes, de Peccais etc. et la petite Camargue, 1764 (carte).
- Jean-Louis Moreau de Beaumont, Mémoires concernant les droits impositions en Europe, tome 3, Paris, Imprimerie royale, 1769, p. 168-1773.
- Voltaire, Mémoire sur le pays de Gex, 31 mars 1775, dans Œuvres complètes, tome 29, éditions Garnier, 1879, p.351 (Voltaire s’appuie sur les données des trois syndics du pays).
Peccais » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr.
Date de consultation : 21/11/2024
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