Agenais
Victime des préceptes
mercantilistes visant à favoriser le commerce colonial,
l’Agenais souffrit encore de la prééminence de Bordeaux
dans le commerce du vin. Dans
cette affaire toutefois, le pays et la Ferme générale
défendaient les mêmes intérêts : les habitants de
l’Agenais réclamaient la liberté de descente et de
commerce de leurs vins à Bordeaux. Le grand port
interdisait les vins « étrangers » du Languedoc et du haut pays dans la cité en dehors de
périodes strictement limitées (voir notice « vin »).
« Mais, se récrièrent les habitants de l’Agenais, on fait
manquer le tems de la Navigation de la vente des vins, on
les expose à être perdus en les empêchant de descendre
avant Noël » (1739).
Ce privilège bordelais établissait un monopole de
facto sur l’exportation des vins, monopole contre
lequel la Ferme générale lutta. Les Agenais
invoquèrent l’ordonnance de 1483
qui déclarait les rivières libres dans tous les
temps de l’année. Ils firent également valoir la perte
pour le roi de près de deux millions de livres au titre
des droits de commerce.
Sources et références bibliographiques:
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Sources imprimées:
- Perrin, Mémoire pour la ville de Bordeaux contre les habitants des provinces d'Agenais, les communautés du haut pays du Quercy et contre ceux des villes de Sainte-Foy et de Domme, et des paroisses qui composent le crû de Domme, Imprimerie d’Houry, 1739.
- Jacques-Philibert Rousselot de Surgy, Encyclopédie méthodique. Finances, vol. 1, Paris, 1784, p. 352.
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Bibliographie scientifique:
- Michel Boyé, La manufacture de Tonneins et la fraude sur le tabac sous l’Ancien régime, Revue de l’Agenais, 1994, p. 187-207.
Agenais » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr.
Date de consultation : 22/12/2024
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