La baronnie de Welferding et la seigneurie de Frauenberg
appartenaient au comte de La Leyen, issu d’une
ancienne famille d’Allemagne. Parmi les droits éminents attachés à cette
baronnie, celui de la vente du sel. Dans le cadre des
échanges de seigneuries effectués à la frontière de la
Lorraine et des territoires allemands,
le ministre Charles Gravier de Vergennes se porta
acquéreur en 1782 des terres de
Welferding, Frauenberg et Sarreinsming. Il constata
toutefois les difficultés liées à la régie de ce droit :
« les droits de cette vente se trouveraient habituellement
en collision avec la gabelle royale de
Lorraine et les sujets de la baronnie
anciennement accoutumés à faire le commerce du faux-sel,
abuseraient de leur situation à l’extrême frontière pour
le continuer en se couvrant du prétexte de la vente
seigneuriale ». Ce ministre convint donc de réunir cette
vente seigneuriale à la gabelle royale exploitée par la
Ferme générale. Le bénéfice net de la gabelle de Welferding fut
estimé à 4 358 livres par an, soit la consommation de 24
muids des habitants de la baronnie. Par délicatesse,
Vergennes agréa cette estimation ; dans les faits, sous le
régime du comte de la Leyen, la vente du sel à Welferding
était montée annuellement jusqu’à 86 muids.
Sources et références bibliographiques:
Sources archivistiques:
AN, G1 95,
dossier 23 sur la vente de sel.
Bibliographie scientifique:
Jean-François Noël, « Les problèmes de frontières
entre la France et l’Empire dans la seconde moitié
du XVIIIe siècle », Revue Historique, 235, 1966,
p. 333–346.
Laurent Jalabert, « Du territoire d’entre-deux à la
limite : l’espace lorrain à l’épreuve de l’Etat,
XVIe-XVIIIe siècles », Revue de géographie
historique, 4, 2014, mis en ligne le 19 mai 2014
.
Citer cette notice:
Marie-Laure Legay, « Welferding (Sarreguemines) » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr. Date de consultation : 22/12/2024
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