Marie-Laure Legay
L’approvisionnement de ces dépôts fit l’objet de
plusieurs règlements, en 1722
(déclaration du 22 novembre), 1749
et finalement 1786
l’intérieur du pays exempt
ou rédimé pour les conduire
au dépôt. Des fournisseurs détaillants ou minotiers
étaient autorisés à acheter le sel au dépôt et à le vendre
sur les marchés, à raison de 175 minots par fournisseur.
Ces fournisseurs se multiplièrent, sur simple autorisation
du contrôleur. Les places devenaient quasi héréditaires,
se transmettaient dans les familles. Un grand nombre
faisaient des versements illégaux en pays de gabelles.
Certaines paroisses limitrophes étaient amenées à
solliciter un dépôt pour éviter que le faux-saunage ne
sévisse trop considérablement chez elles, faisant porter
le prix de la denrée à un prix excessif. Tel fut le cas
des paroisses de Vollore et d’Arconsat qui sollicitèrent
en 1768 un dépôt semblable à
celui de Thiers car les faux-sauniers ravageaient les
récoltes en voulant se rendre dans le Forez. En 1749, on révoqua toutes les autorisations des fournisseurs
pour en établir d’autres. En 1786, on mit définitivement fin à l’approvisionnement
par fournisseur et on cala la régie des dépôts sur celle
des greniers : on exigea
l’emplacement du sel à l’arrivée, le mesurage à la trémie à deux grilles, la
vente du sel au minot,
demi-minot, quart, huitième et seizième de minot, la
délivrance par billet de sel aux ressortissants des
dépôts, enrôlés dans des registres de distribution dûment
établis.
Sources et références bibliographiques:
Marie-Laure Legay, « Dépots (régie des) » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr.
Date de consultation : 20/05/2024
DOI :