Marie-Laure Legay
La lutte contre le faux-saunage
était l’affaire des brigadiers de la Ferme, mais celle-ci espérait pouvoir compter
sur les autorités locales, non seulement les paroisses
« tenues de faire sonner le tocsin au principal clocher
pendant l’espace d’un quart d’heure » au passage des
faux-sauniers pour alerter les gardes ou encore tenues de
remettre des états de feux pour la distribution du sel,
les villes et bourgs, notamment quand elles étaient
franchisées, les tribunaux chargés de poursuivre sur les
procès-verbaux
des employés, les officiers des greniersà sel… L’échec de la collaboration
institutionnelle explique en grande partie la
pérennisation de la fraude. La culture administrative de
la Ferme générale s’opposait à celle que perpétuaient les
officiers de justice ou les officiers municipaux. Il était
bien illusoire de penser que les juges des seigneurs hauts
justiciers des paroisses de Bretagne limitrophes de la Normandie, du Maine et de l’Anjou, allaient « tenir la main » au roi pour
empêcher les amas de sel (article 3 de la déclaration de
décembre 1680).
Sources et références bibliographiques:
Marie-Laure Legay, « Faux-saunage » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr.
Date de consultation : 20/05/2024
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