Les services centraux de la Ferme générale se situaient à
Paris, rue Grenelle-Saint-Honoré. En
1720, on y trouvait les bureaux des Cinq
grosses fermes, des Gabelles de France, des
Gabelles du Lyonnais,
Provence, Dauphiné, Languedoc et Roussillon, les bureaux des Gabelles des régions de
l’Est, ceux du « fournissement » des sels, du Domaine d’Occident et du Tabac
; Au
petit hôtel Mazarin logeaient les bureaux des Fermes
en correspondance avec les bureaux des généralités,
les recettes générales, la comptabilité, les bureaux du contrôle des
actes,
amortissements, franc-fiefs, ceux pour la marque d’or et d’argent et ceux pour la marque des fers. A l’hôtel de Bretonvilliers enfin, à la pointe
de l’île Notre-Dame, on trouvait depuis
1719 la recette générale des aides (bureaux des droits de
gros, du Huitième, du Pied fourché, notamment), domaines et papier timbré ; là se faisait
également la régie des entrées de Paris. Pour limiter le
nombre de bureaux dans la capitale, on y concentra en
effet la perception tout au long du XVIIIe siècle. En
1746, l’administration
du Tabac fut transférée à
l’hôtel de Longueville, rue Saint-Thomas près du Louvre.
Cet hôtel appartenait au duc de Chevreuse et fut acheté
pour le compte du roi 550 000 livres. Il présentait
l’avantage de disposer d’entrepôts. En
1780 enfin, la Régie générale des aides se logea dans l’hôtel
Le Blanc, beaucoup plus vaste, rue de Choiseul. Les
bureaux centraux réunissaient en tout près de 700
employés. Hormis quelques exceptions comme Montcloux à
l’hôtel de Longueville, les Fermiers généraux n’y logeaient
pas. En revanche, s’y réunissait tous les mercredis, à
16h, le Conseil de la Ferme
générale, mais aussi les comités d’actionnaires,
principaux organes « législatifs » de la Compagnie.
Plan de l’entresol de l’hôtel de Bretonvilliers, 1719, BNF
Jean Marot l’ancien, L’hôtel de Longueville, eau-forte XVIIIe siècle, Musée Carnavalet