Franche-Comté
Produits des traites en livres tournois (Direction de Besançon). AN, G180, dossier 22. Archives départementales du Doubs, 1C 1520 affiche pour les voitures
de sel, 1775
Vis-à-vis des traites, la province fut bordée d’une ligne de contrôle du
côté des Cinq grosses fermes
(Bresse, Bourgogne, Champagne) qui n’empêcha guère l’entrée massive dans le
royaume de denrées et marchandises en fraude des droits,
soit par connivence des marchands et contrebandiers, soit
par connivence des marchands avec les employés des fermes.
Les receveurs des bureaux des traites de Coligny, Cormoz
ou Thoirette par exemple, tenaient des registres sur
lesquels ils faisaient mention des marchandises que les
particuliers de Franche-Comté
envoyaient dans les foires de Bresse et ils ne faisaient
payer les droits d’entrée du tarif de
1664 que sur celles qui avaient été vendues,
quoique les droits d’entrée et de sortie fussent dus
autant de fois que les marchandises passaient et
repassaient par les bureaux, ainsi que le Conseil l’avait
décidé les 7 mai 1736 et 17
janvier 1751. Cette facilité
pratiquée par les receveurs donnait lieu à beaucoup
d’abus. Les soupçons des fermiers généraux se portaient
notamment sur le
village de Coligny, mi-partie en pays
de Bresse et mi-partie en comté de Bourgogne. Encore en 1780,
les contentieux concernant la levée des droits dans ce
bureau fit l’objet d’une correspondance entre le directeur
Necker et l’intendant
Caumartin de Saint-Ange. Quant aux habitants de Coligny,
ils firent valoir leurs arguments pour défendre leur
commerce :« il n’est pas naturel qu’un propriétaire qui ne
fait que récolter les fruits de son héritage pour les
conduire dans son domicile situé sur la limite de la
province voisine soit sujet à payer aucun droit. Ce motif
est d’autant plus juste pour Coligny que les territoires
bressan et franc-comtois n’y sont pas séparés par aucun
signe fixe et certain ; tous les héritages sont
confondus ».
La Franche-Comté
ne conserva que peu de temps sa liberté du commerce avec
l’Alsace et les pays étrangers. Du côté suisse, elle vit fleurir
une ligne qui, assez lâche au début du XVIIIe siècle (onze
bureaux pour une frontière longue de 300 km), se renforça
à partir de 1738 et finit par
assimiler la Franche-Comté
aux provinces « réputées étrangères ». On comptait vingt-six bureaux
en 1741, trente-trois en 1775 et quarante-quatre en
1777. Voici les recettes
enregistrées pour 31 bureaux en 1786
(6e année du bail Salzard) et
1787 (1ère année du bail Mager) :
Cette ligne de bureaux eut peut-être quelque
effet sur la fraude
ordinaire, mais la Franche-Comté
se trouva complètement démunie dans les années 1760, lorsqu’il s’est agi de
lutter contre de véritables bandes armées, semblables à celles qui sillonnaient le
Dauphiné. En 1762, le
subdélégué Reginaud signala ces bandes venues de Suisse et passées par Montigny ; elles
pillèrent en tout 8 à 10 000 livres, tant en argent qu’en
effets chez divers particuliers dont le receveur des
traites et le contrôleur des actes. Ce phénomène de bande, décrit par Mickael
Kwass, engagea les autorités à transformer les brigades de la Ferme
générale en compagnies à cheval. L’une de 100 hommes fut
établie dans le Dauphiné, l’autre de 50 hommes en Franche-Comté. Les lignes de bureaux n’avaient donc pas pour
seule vocation de contrarier le trafic des Franc-comtois.
Elles servaient même à l’occasion les intérêts économiques
de la province dès lors que les productions locales
étaient en concurrence avec les productions étrangères
comme le fromage ou les verres. Par exemple, les maîtres
verriers de Franche-Comté
s’entendirent avec l’administration de la Ferme pour
l’entrée de leurs productions dans le ressort des Cinq
grosses fermes. Confrontés
à la fraude des verriers étrangers qui imitaient les
certificats des verriers franc-comtois ou alsaciens pour
payer moins cher à l’entrée du royaume, les artisans du
cru désignèrent des syndics pour négocier des certificats
« coupés », c’est-à-dire préenregistrés et numérotés sur
les registres de la
Ferme, certificats jugés infalsifiables. Il n’en demeure
pas moins que cette assimilation douanière eut un coût : à
la fin de l’Ancien Régime, la Ferme générale réglait
250 400 livres par an pour les salaires de 888 employés,
répartis en 112 brigades,
ce qui équivalait aux recettes des bureaux de traites.
Parmi les
marchandises tirées de l’étranger, le tabac alimentait un gros trafic vers les
pays intérieurs du royaume. La Franche-Comté
se trouvait comme l’Artois, le Hainaut, le Cambrésis… en dehors du monopole de la Ferme générale.
Il fallut donc imposer une zone-tampon vis-à-vis de la
Champagne, de la Bourgogne et de la Bresse où les habitants comtois
avaient interdiction de cultiver et stocker le tabac, sous
quelle que forme que ce fut (1721). Les trois lieues limitrophes furent clairement définies,
village par village, par l’arrêt du 12 septembre 1724 qui reprenait la liste des
villages établie pour la lutte contre la fraude du sel. A
l’intérieur de ces trois lieues, deux livres poids de tabac par chef de famille et
par mois étaient autorisées. Les magasins principaux de
tabac furent fixés à Dole (huit marchands), Gray (quatre)
et Lons-le-Saunier (deux). Chaque marchand était autorisé
à stocker 1 000 livres-poids. Très vite, la Ferme générale
repéra les accointances de ces marchands avec les contrebandiers.
Ils vendaient le tabac en gros et faisaient des magasins
secondaires à proximité des trois lieues limitrophes. L’intendant Charles
Deschiens de La Neuville exigea donc que les marchands ne
vendissent qu’au détail et, pour ce qui concernait les
magasins secondaires, ne les établissent que dans des
bourgs clos de murs à proximité des lieues limitrophes, et
non dans des villages, grandes, châteaux ouverts. Mieux :
il créa une quatrième lieue (ordonnance du 6 aout 1729), de sorte que la Saône
servit de limite au-delà de laquelle tout entrepôt était
interdit. Les lieues dans lesquelles il était interdit de
cultiver le tabac
représentaient à ce moment-là un tiers de la province.
Pour autant, le trafic frauduleux persista car il arrivait
d’Alsace et de Suisse des
tabacs étrangers. Le
fermier général Claude Dupin le constata par lui-même en
1736 : « Il n’y a pas une
semaine où je ne vois passer sous mes fenêtres 40 à 50 de
ces petits chariots de montagne chargés de chacun un
tonneau de tabac d’Alsace et qui
vont sans permission et en bonne forme faire la
contrebande sur nous, soit en l’introduisant directement
en France, comme on l’a vu en dernier lieu par une saisie
de 17 quintaux faite à Lyon sur deux voituriers comtois,
soit en passant par Moret, dernier village du bailliage de
Saint-Claude du côté de la Suisse d’où des voituriers
suisses viennent les relever pour les remettre aux
contrebandiers français qui souvent viennent eux-mêmes
chargés à Moret munis du mandement de quelques
commissaires suisses ou marchands comtois au moyen de quoi
les contrebandiers n’ont qu’à tourner à droite et les
voilà dans le pays de Gex ». Ce trafic se faisait en
attroupement à cheval et les bandes étaient toutes armées. On comprend dès lors que le
nouvel intendant, Barthélemy de Vanolles, jugea inutiles
les mesures adoptées par son prédécesseur. Une partie du
trafic se déporta certes sur la
Lorraine où l’établissement des trois
lieues limitrophes vis-à-vis de la
Franche-Comté n’avait pas encore été
fait, mais ailleurs, les amas de tabac du cru ou de
contrebande s’accumulaient dans la quatrième lieue. Les
habitants jugeaient que le commerce devait y demeurer
libre, selon les privilèges de la province. Une nouvelle
stratégie fut adoptée dans les années
1750 pour contrer le phénomène : on limita
l’étendue des surfaces de culture autorisées à 500
journaux pour 1754, 450 pour
1755 et 400 pour 1756 en soumettant les
cultivateurs à une procédure de demande dite de
« permission sur requête», formalité jugée blessante pour
les privilèges de la province. Au demeurant, la fraude
reprit de manière si intense pendant et après la guerre de
Sept-ans que la Ferme générale, relayée par le
gouvernement, exigea encore de nouvelles mesures. Une commission spéciale, à
l’instar de celles établies à Reims, Valence ou Saumur,
fut créée pour « l’instruction des procès criminels aux
coupables de fraudes et contraventions aux droits des
fermes du Roy et de celle du tabac ». Dans sa lettre à
Lacoré (14 juin 1763), le
ministre Bertin fut très sec et invita à la plus grande
sévérité vis-à-vis des fraudeurs: « Cette fraude est
immense. Je vois par l’état que je me suis fait
représenter des saisies qui ont été faites l’année
dernière qu’elles ont formé un objet de 33 milliers en
tabac étrangers et pendant les 6 premiers mois de cette
année près de 16 milliers, quantité que l’on ne peut
envisager au plus que comme une faible partie de celle qui
a pénétré ». Bertin exhorta l’intendant à refuser toute
commutation de peines de galères. Il faut croire qu’il ne
fut pas entendu : les plaintes de la Ferme générale
vis-à-vis de la clémence de l’intendant Charles-André de Lacoré se
multiplièrent à cette époque.
Pays de salines, la
Franche-Comté fut d’abord alertée par
l’intégration de leurs sauneries au Domaine royal. Les états de la province firent des
représentations. Comme le rappelle le Parlement de
Besançon, les craintes furent calmées toutefois lorsque
Louis XIV, par ses lettres du 16 mars
1675, confirmant que « les habitans du
comté de Bourgogne auront le droit de lever prendre leur sel
d’ordinaire aux saulneries de Salins sur le pied du prix
qui se payoit anciennement, sans pouvoir le surcharger ou
altérer ». Deux catégories de sel étaient distribuées : le
sel dit « ordinaire » que l’on faisait voiturer depuis les
salines de Salins et Montmorot jusqu’aux
communautés d’habitants où il était distribué sur la base
de registres sextés établis
en 1657 d’une part, et le sel
rosière ou « sel
extraordinaire » entreposé dans les magasins. Chaque
année, les échevins fixaient les besoins en sel de la
communauté en prenant en compte pour chaque feu, pour
moitié l’état de la famille (en excluant les enfants de
moins de huit ans), pour autre moitié la cote d’imposition
(ceci dans les bailliages d’Arbois, Besançon, Dôle, Gray,
Quingey, Orgelet, Saint-Claude, Vesoul). Pour les
bailliages de Baume, Ornans, Salins, Poligny et Pontarlier, l’échevinage prenait en
compte également le nombre de têtes de bœufs ou vaches.
Ces évaluations provoquaient parfois des contestations, à
l’instar de celle de la paroisse de Dame-Marie qui jugea
en 1767 que la distribution au
marc la livre de la cote d’imposition favorisait les gros
contribuables : trois ou quatre habitants emportaient la
majorité des pains de sel, le curé en avait pour lui-même
24, de sorte que les pauvres n’avaient plus rien. Au
demeurant, la matrice de ces registres fut décrite comme « un tissu
d’inégalités ». Etablie en 1657
par les officiers du Parlement de Dôle après la peste qui
sévit dans le Comté jusqu’en 1651, elle ne représentait pas l’état de la province.
La répartition des charges de sel entre communautés était
devenue obsolète. Une révision fut donc engagée par le
Bureau des finances de Besançon qui aboutit en 1774. Elle tint compte du
nombre de personnes par foyer et de la capitation. Par
exemple, la ville de
Lons-le-Saunier devait avoir, pour
7 122 habitants et pour 4 632 livres de capitation, la
quantité de 398 charges. Sur la base des registres sextés, les communautés
d’habitants passaient les marchés de voitures de sel ; les
adjudications étaient faites par devant le subdélégué du
lieu, en général pour neuf ans. Les entrepreneurs devaient
prendre le sel aux salines selon un prix défini par la
Ferme et livrer chaque mois à la communauté la quantité
qui lui revenait. L’échevinage réglait la livraison et le
commis-répartiteur en exercice procédait à la
distribution.
Par l’édit d’août
1703, trois lieues limitrophes furent
définies aux confins de la province avec les pays de gabelles pour y interdire
tout amas de sel. Les habitants de ces confins devaient
donc déclarer leur consommation de sel rosière à partir de l’état
de leur famille auprès du curé ou du maire des lieux. Le
règlement n’étant pas explicite sur la déclaration de la
quantité de sel proprement dite, les gardes continuèrent
de constater la fraude (13
pains de sel rosière cachés chez Claudine Gauniat, veuve
de vigneron à Augea, en 1736 ;
39 pains chez Pierre Lamarre, de la paroisse de La
Chapelle-volante…). Un arrêt du roi de
1737 précisa donc le contenu des
déclarations à fournir. Pour juger les délits, un édit de
mai 1705 créa, en plus de la
Justice des Salines de Salins, six juridictions des gabelles : à Jussey, Gray,
Dole, Lons-le-Saunier, Saint-Amour et Saint-Claude. Ces
tribunaux avaient compétence pour juger en première
instance, au civil comme au criminel, les faux-sauniers et
les contrevenants aux règlements des gabelles de
Franche-Comté. L’édit d’avril 1770 leur attribua en outre
compétences en matière de traites et de tabac. Trois
nouvelles juridictions furent alors créées à Lure,
Héricourt et Pontarlier. Les juridictions des traites et
gabelles comptaient un juge (assisté de deux gradués en
matière criminelle), un procureur et un greffier. L’appel
était porté devant la Chambre des comptes de Dole, puis
devant le Bureau des finances à partir de 1771. Les nouvelles brigades
furent installées dans les mêmes villes ou bourgs que les
bureaux des traites : Saint-Claude, Les Rousses,
Pontarlier, Morteau, Arcey, Luxeuil, Jussey ; il y en eut
ensuite à Poligny, Septmoncel, Morbier, etc.
Sources et références bibliographiques:
-
Sources archivistiques:
- AD Doubs, série B 618, B 7903, B 14417 et 14418 série C 209 et 210.
- AD Doubs, 1C, 1518, 1519 (Remontrances du Parlement de Franche-Comté au Roy sur la déclaration du 8 septembre 1755 concernant l’augmentation du prix du sel des droits de Courtiers-jaugeurs, Besançon, le 21 janvier 1757), 1520, 1521.
- AD Doubs, 1C 1304, 1312, 1313, 1314, 1319, 1320, 1321, 1357, 1358, 1359.
- AN, Paris, G1 20, G1 63, G1 71, G1 76, G1 80, dossier 22 (traites), G1 93A : « Procès-verbal sur les salines de Lorraine et de Franche-Comté » Ce mémoire a été rédigé par le fermier général Louis Grégoire Mirleau de Neuville à la suite de ses inspections de 1753 et 1754 dans les salines de Dieuze, Moyenvic et Château-Salins (Moselle), Rozières (aujourd’hui Rosières-aux-Salines, Meurthe-et-Moselle), Salins (aujourd'hui Salins-les-Bains) et Montmorot (Jura).
- AN, G1 93B : Atlas des salines de Lorraine et de Franche-Comté, vers 1755, dont planche 15 « Routes des entrepôts des sels de Franche-Comté pour la Suisse». Cet atlas constitue l’indispensable complément d’un mémoire précédent G1113.
- BNF ms fr 7726, f° 361-368, « Mémoire sur la ferme des Gabelles, Salines et Domaines de Franche-Comté, Salines de Moyenvic et Gabelles des Trois Evêchés et Domaine d’Alsace », dans Recueil de mémoires.
-
Sources imprimées:
- Arrêt du Conseil d’Etat qui commet M. de La Neuville, intendant du comté de Bourgogne, pour juger en dernier ressort toutes les affaires civiles et criminelles qui surviendront dans la Franche-Comté pour raison des fraudes et contraventions aux droits de la ferme du tabac, 15 juillet 1732.
- Arrêt du conseil d'Etat concernant la gabelle en Franche-Comté, 12 mars 1737.
- Arrest du conseil d’Estat du roy, portant règlement pour le commerce l'interdiction des plantations, cultures, magasins entreposts de tabac, dans les trois lieuës de la frontiere de Franche-Comté, limitrophes des duchez de Lorraine de Bar, du 21 juillet 1739.
- Arrêt du Conseil d’Etat qui prescrit les formalités à observer pour l'entrée des ouvrages de verrerie fabriqués en Alsace et Franche-Comté, et empêcher la fraude qui se pratique sur ceux venant de l’étranger, 31 décembre 1743.
- Règlements pour la régie du tabac en Franche-Comté, Besançon, chez C.J. Daclin, 1757.
- Arrêt du Conseil d’Etat qui désigne les bureaux par lesquels les dentelles fines ou grosses, venant de Lorraine, Suisse et autres pays étrangers, pourront entrer à l'avenir dans la province de Franche-Comté, en payant 10 livres par livre pesant, 28 mars 1773.
- Arrêt du Conseil d’Etat qui ordonne que les droits d’acquits seront perçus dans les provinces de Bretagne, Dauphiné, Franche-Comté et Roussillon, comme dans les autres provinces du royaume, 29 mars 1773.
-
Bibliographie scientifique:
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- id., « L’intégration douanière d’une province conquise. Un aspect de la fiscalité indirecte en Franche-Comté aux XVIIe -XVIIIe siècles », Etudes et documents, t. VII, Comité pour l’histoire économique et financière, 1995, p. 83-99.
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- Maurice Gresset, L’introduction de la vénalité des offices en Franche-Comté, 1692-1704, Annales littéraires de l’Université de Besançon, Diffusion Les Belles-Lettres, 1989.
- Robert Humbert, Institutions et gens de finances en Franche-Comté (1674-1790), Quatrième partie : « La ferme générale », Cahiers d’études comtoises n°57, 1996.
- Paul Delsalle, Lexique pour l’étude de la Franche-Comté à l’époque des Habsbourg (1493-1674), Presses universitaires de Franche-Comté, 2004.
- Anne Radeff, Du café dans le chaudron. Economie globale d’Ancien régime, Suisse occidentale, Franche-Comté et Savoie, Lausanne, Société d’histoire de la Suisse romande, 1996.
Franche-Comté » (2023) in Marie-Laure Legay, Thomas Boullu (dir.), Dictionnaire Numérique de la Ferme générale, https://fermege.meshs.fr.
Date de consultation : 21/11/2024
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